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Au clair de ma plume.
29 mars 2010

On ne vit pas au pays des merveilles.

alice_wonderland_Burton_20091117_02


La 3D est une expérience qui irrite fortement les yeux : je louche, j'enlève mes lunettes pour les remettre, je me frotte les yeux. Cette expérience irrite aussi le porte-monnaie !
Puis, on finit par s'y habituer et par apprécier les images.
Alice est la gentille fille qui doit empêcher la méchante Reine Rouge de régner sur le pays. Les gentils et les méchants. Le noir et le blanc. C'est un Disney après tout, mais quand même. Je m'attendais à une histoire plus Burtonienne et moins lisse.
Le chapelier fou est une figure somme toute bien plaisante. Cela dit, il est bien plus facile de l'apprécier par écran interposé. En effet, je rencontre de plus en plus de spécimen du même genre dans la vie (la vraie !). La folie me gêne. Je détourne le regard et fait semblant de ne pas entendre.
La Reine Rouge est juste horriblement sadique et horripilante. Son sadisme fait somme toute rire : de petits singes doivent tenir des tables et tabourets à bout de bras, la grenouille ayant mangé son gâteau est condamné à mort et malgré ses supplices, elle décide également de mixer ses têtards en jus et enfin elle aime reposer ses pieds sur un petit cochon tout rose. Son valet, le comble de la fausseté, est véritablement pathétique. Ces deux personnages sont des gens que l'on peut rencontrer. J'évite, la plupart du temps, de les côtoyer. Les personnes bêtes et méchantes me blessent, les personnes fausses et malhonnêtes me font de la peine. Le valet feint d'aimer la Reine puisqu'elle est puissante. Mais quand vient sa chute, il la rejette violemment, préférant la mort à sa compagnie. Combien de personnes opportunistes sont encore présentes dans ma vie ?
La cour qui essaie de plaire à la Reine en se recouvrant de prothèses diverses et variées me fait penser à ces gens qui feraient tout pour attirer le regard. Ces gens qui se recouvrent d'apparats pour cacher qu'ils ne sont finalement pas grand chose. Et quand le masque tombe, il ne reste rien. Manipulation et mensonge. Pourquoi les personnes manipulatrices ont toujours plus d'amis que les autres ?
La Reine Blanche est une caricature de Blanche-Neige et ne se déplace qu'en tourbillonnant sur elle-même. Je ne l'aime pas non plus. Pour elle, tout est bien et le mal, c'est pas bien. Bon dieu, je l'envie de ne pas avoir des envies de meurtres, de rester calme malgré le chaos qui l'entoure. Les gentils sont-ils parfois récompensés en dehors de la fiction ?
La chat du Cheshire me plaît. Il peut disparaître quand bon lui semble, sans demander son reste. Moi aussi j'aimerais parfois devenir transparente.

En somme, je ne suis bonne ni mauvaise. Ni blanche, ni rouge. Si je peux me venger, je le fais, sans pour autant prendre du plaisir à commencer les hostilités. J'aimerais éviter les problèmes en me volatilisant aux moments opportuns. Je n'aime pas les gentils trop gentils, ni les méchants trop méchants. Je balance entre les deux, en fonction des personnes qui me font face. Contrairement à celui d'Alice, mon monde est tout sauf plein de merveilles. Principalement parce-que je suis incapable de me détacher de la réalité des choses et du poids de certaines contraintes. Je laisse le rêve s'épanouir dans mon esprit en tâchant de garder les pieds sur terre et la tête vissée sur les épaules.


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  • Jeune femme rêveuse, sensible et amoureuse aimant la photographie, la lecture & l'écriture. Ici pour partager ses coups de cœur littéraires, musicaux, cinématographiques ou photographiques. Pour vous parler de ce qui lui passe par la tête.
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